19 agences pour le pitch de la CCIG ! Les agences s’insurgent et la CCIG se désole…
Branle-bas de combat à Genève ! Les agences de communication et web s’insurgent car 19 d’entres-elles vont faire partie du pitch lancé par la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG) qui souhaite faire procéder au toilettage de son site et d’une partie de ses outils de communication.
Pour la branche, ce pitch est un nouveau scandale. « Des entités représentant le canton devraient montrer l’exemple. A 19, personne ne va être rémunéré pour ce travail de réflexion et, comme cela arrive chaque fois que l’on se retrouve dans cette configuration, au final aucune agence ne remportera ce pitch. Nous aurons tous travaillés au moins trois semaines à perte », s’insurge un publicitaire qui souhaite garder l’anonymat.
La CCIG dépassée par les demandes
Alexandra Rys, directrice de communication de la CCIG, partage ce point de vue. « Nous ne comptions pas nous retrouver avec tant d’agences. Nous souhaitons pouvoir rémunérer les concours d’agences que nous organisons mais avec 19 participants, c’est tout le budget qui va y passer ! Pour chaque mandat, nous passons d’abord par nos membres. Et je pensais que l’indication « toilettage de la ligne graphique » allait en dissuader plus d’un. Force est de constater qu’il n’en est rien ! »
Du côté de la CCIG on essaie donc de trouver une solution en demandant un pré-projet uniquement sur un dépliant afin de ne pas alourdir la charge de travail des agences. « J’espère que nous aurons moins de retours. A ce stade, seule une agence faisant partie du Leading Swiss Agencies (LSA) a refusé d’aller plus loin. »
Qu’en penser ?
En premier lieu que beaucoup d’acteurs sont à la recherche de mandats. Les temps sont durs et du côté de la CCIG on tient à préciser que ce toilettage ne sera pas la porte pour une collaboration à long terme.
Deuxièmement, que les règles des pitches ne sont pas connues ou respectées par tous. Pour rappel, l’association LSA, qui représente les plus grandes agences du pays, demande à ses membres de ne pas participer à de tels concours s’ils ne sont pas rémunérés. Si toutes les agence en faisaient de même, cette question ne se poserait plus.
Enfin, qu’un appel d’offres n’est pas un pitch comme les autres. Les agences doivent le comprendre et les entreprises qui les lancent doivent également se prémunir en amont afin de ne pas arriver dans une telle impasse !